Par Freddy Mulongo, mardi 1 juin 2010
Albert Léopold Ebene, candidat aux élections de 2011 au Cameroun. Les 19 millions de Camerounais ont le nationalisme à fleur de peau et la fierté de leur drapeau.
En cinquante ans, le Cameroun n´a connu que deux présidents: Ahmadou Ahidjo (vingt-deux ans) et Paul Biya (presque vingt-huit ans). "Président vacancier" qui passe les 3/4 de son temps en villegiature en Suisse ou dans son village à Mvomeka´a, prisonnier d´une voix fluette et enrouée Paul Biya n´accorde jamais d´interview aux journalistes et réfute l´exercice de conférence de presse.
Paul Biya ne préside jamais le Conseil des ministres, ces derniers á quelques exceptions près ne le voient pratiquement pas.
Habile politique, Biya depuis presque vingt-huit ans, fait voler l´avion Cameroun en pilotage automatique par sa maîtrise de l´entrelacs des gouverneurs, préfets, secrétaires généraux et chefs traditionnels fonctionnarisés...
Paul Biya veille à une règle non écrite dans la Constitution camerounaise mais clé de l´apparente stabilité mais aussi sclérose qui veut quáucun secteur significatif de l´élite camerounaise ne soit durablement tenu à l´écart de l´exercice du pouvoir. Toute élite doit passer à la mangeoire.
En France, Albert Léopold Ebene, fonctionnaire de haut rang dans la sûreté nationale au Cameroun, protagoniste de lópération Mains propres, lancée officiellement pour lutter contre la corruption, menacé pour avoir enquêté sur les proches de la présidence, dit sa détermination pour être candidat aux élections présidentielles de 2011.
"Pour l´honneur de l´Afrique, il n´est pas bon de voir les anciens chef d´Etat africains en exil. Si Paul Biya quittait le pouvoir sans coup férir et que les élections présidentielles de 2011 se passent sans lui. Nous n´allons pas le chasser du Cameroun, bien au contraire nous l´associerons pour son expertise dans la gestion de la chose publique. On ne gouverne pas un Etat sur base des rancunes. Les intérêts supérieurs de la Nation doivent primer sur ceux des individus. Les rancunes et haines finissent par détruire un pays."
Albert Léopold Ebene renchérit:"J’ai la certitude de battre Biya aux prochaines élections, même dans ce qu’il considère être ses bastions, surtout dans son propre village à Mvomeka´a. Depuis un an, nous claironons notre candidature à la magistrature suprême du Cameroun. Paul Biya le sait, c´est à lui de nous donner toutes les garanties pour rentrer chez nous et nous présenter sans être inquieté pour nos opinions divergentes ! Notre ambition pr´sider le cameroun et personne ne peut nous contrarier de quelques maniéres que ce soit. Nous conseillons à Paul Biya de faire le bon choix car nous ne resterons pas le bras croissé entre de voir le Cameroun sombrer sansrien faire ".