Voilà l'article pour rappeler aux Africains en général et aux Congolais en particulier que sans connaissance de l'histoire, l'homme est condamné de vivre chaque jour
le mal qui l'exploite. Les exploiteurs le savent très bien, c'est pourquoi ils ne parlent jamais de leurs échecs et ils ne le feront jamais à notre place à ce moment où tous les moyens modernes des
recherches sont à la disposition des êtres humains sans distinction raciale pour savoir comment défendre et protéger ses intérêts.
Le Général Vo Nguyen Giap. Photo Réveil-FM, archives
Et le Président Hô Chi Minh, les deux vainqueurs de l’armée et la politique coloniale française en Indochine. Photo Réveil-FM, archives.
Je n'ai rien inventé de moi-même dans cet article et je ne suis pas contre les intérêts des autres. Tout ce que je désire, c'est de voir l'homme africain quitter
l'ignorance rapidement et ne pas demeurer l'éternel accusateur contre les Occidentaux comme l'unique mal qui détruit l'Afrique pendant que nous ne voulons rien comprendre pour vivre en égalité
avec eux.
Si les Français avaient refusé de quitter pacifiquement l’Indochine parce qu’ils croyaient à leur industrie moderne militaire que les Indochinois (Cambodgiens,
Vietnamiens et Laotiens) ne possédaient pas, le contraire de cette croyance française, étaient la volonté morale et le patriotisme de peuple vietnamien en particulier de forcer les
colonisateurs français de quitter leur pays et le laisser vivre en paix dans leur culture inéluctable.
Ce sont ces deux facteurs (volonté morale et patriotisme) qui ont porté les Vietnamiens à la victoire totale contre le colonisateur têtu. Le Vietnam et la France
entretiennent aujourd’hui une relation de fraternité plus qu’à l’époque coloniale dans un respect mutuel et cela avec un effet positif pour l’ensemble de l’ex-Indochine Française.
Pourquoi alors en Afrique, l’ex-politique coloniale française persiste-elle en Françafrique depuis 1960 et elle est la tête du néocolonialisme dans toute
l’Afrique avec la seule force d’occupation armée de tous les anciens colonisateurs et profiteurs de ce continent sourd-muet ?
Non ! Tous les Africains et tous les Occidentaux épris de la justice doivent crier haut que l’Afrique n’est pas sourde-muette. Mais elle est tout simplement
menacée par l’occupation armée française, malgré qu’elle n’ait jamais gagné une seule guerre à travers le monde entier. En outre, croire que les Africains ignorent l’histoire contemporaine ou
ancienne, est totalement faux.
Les Africains croient toujours que la solution pacifique est la meilleure, c’est ça peut-être leur ignorance dont le néocolonialisme en profite
continuellement.
La patience a ses limites, et le Dien Bien Phu Africain sera le plus grand tombeau de tous ceux qui entretiennent le néocolonialisme en Afrique, car
l’expropriation des richesses africaines est d’autre part la plus grande école de formation de plusieurs Généraux Vo Nguyen Giap, ses officiers et soldats.
Africains diplômés et non diplômés prouvons notre volonté morale et patriotique pour l’avenir de notre chère indivisible Afrique et nous écraserons le
néocolonialisme avec tous ses moyens d’intimidation que nous devons considérer comme un Tigre à papier.
Lisons attentivement et comprenons profondément la date du 7 mai 1954 au Vietnam et de rappeler à tous ceux qui nous oppriment qu’il est temps de cesser avec
l’oppression avant la date X de la victoire totale africaine. Cet article est à mon entière responsabilité comme toujours, car je n’invente rien.
Il est temps de savoir que : tous les pouvoirs français continuent d’imposer leur loi armée qu’en Afrique pour protéger les pouvoirs pantins
que la Françafrique place depuis 1960. Cependant l’expérience armée française en Algérie est une leçon qu’elle n’oubliera jamais.
Malheureusement cela n’a pas profitée pour toute l’Afrique. Pourquoi la Françasie n’existe-t-elle pas ?
A quand le déguerpissement de l’armée et de la politique française de l’Afrique ? Les Africains doivent s’inspirer d’Indochine. C’est pourquoi l’histoire nous
ramène avec objectivité chez des officiers français ci-dessous recensés qui ont servi loyalement leur pouvoir colonial au Vietnam jusqu’à leur déguerpissement le 7 mai 1954 :
- Général Henri Navarre Commandant en Chef de l’armée française en Indochine jusqu’en 1954 ;
- Général René Cogny Commandant de Tonkin au Vietnam en 1954 ;
- Général Christian Decastre Commandant des camps retranchés au Vietnam en 1954 ;
- Colonel Decastrie chef superviseur des bataillons au Vietnam jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Capitaine Bizard au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Capitaine Sassi au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant pilote Faure au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant pilote Klotz au Vietnam de 1951 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant parachutiste Allaire au Vietnam de 1952 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant parachutiste Luciani au Vietnam de 1952 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant Moreau au Vietnam de 1948 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant médecin Rondy au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant médecin Gindrey au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant médecin Ronault au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Lieutenant médecin Madelaine au Vietnam de 1950 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Sergent-chef Grienwek au Vietnam de 1948 jusqu’au 7 mai 1954 ;
- Sergent pilote Barteau au Vietnam de 1952 jusqu’au 7 mai 1954 ;
Le 7 mai 1954 est la date d’humiliation de l’armée française avec ses avions de combat, de transport, hélicoptères, des chars de combat, des autos blindés, des
sous-marins et navires de guerre, des canons et mortiers de tous les calibres, des véhicules de transport des troupes, des jeeps mitrailleuses, les moyens de communication, les moyens de génie,
une logistique lourdement ravitaillée des moyens de guerre pour une armée coloniale de 250.000 soldats français encadrés par des Généraux, des officiers supérieurs et subalternes experts de la
seconde guerre mondiale, issus des grandes écoles militaires en France.
L’objectif fut de s’emparer du Vietnam pour toujours comme les Vietnamiens ne voulaient plus la colonisation française et sa soumission. C’est ainsi que l’Armée
Populaire du Vietnam (des maquisards) est née sous la direction de Hô Chi Minh père de l’indépendance du Vietnam et dirigée par le Général Vo Nguyen Giap son Commandant en Chef
sans formation militaire comme les officiers français.
L’unique école militaire fréquentée par Général Giap, ses officiers et soldats, était leur résistance contre l’armée coloniale. En plus, l’Armée Populaire du
Vietnam n’était pas équipée comme l’armée française. Ses maquisards avaient des fusils légers et se déplaçaient à pieds, d’autres en vélos et en pirogues.
C’est le 19 décembre 1946 que l’insurrection fut déclenchée contre le colonisateur. Le Général Vo Nguyen Giap avait 20.000 maquisards contre 250.000 soldats
français, qui, à la seule période de fin 1953 et début mars 1954, 17 bataillons français ont été écrasés dans la région de Tonkin avec tous leurs moyens aériens et terrestres.
Ce qui ouvrit la bataille des 55 jours du 13 mars au 7 mai 1954 à Dien Bien Phu, dont les récits de certains survivants français indiqués en haut de cet article :
Le tombeau de l’armée française s’ouvrit le 20 novembre 1953 avec notre occupation de Dien Bien Phu. L’assaut vietnamien fut affreux dit Gindrey ; Le 3ème bataillon fut bouffé en 5 heures de
combat raconte Grienwek ; Allaire, j’allais me tirer une balle à la tête avec mon revolver ; Le 30 mars 1954, les Vietnamiens étaient décidés d’occuper toutes les montagnes de Dien Bien Phu ;
La guerre avait changé l’aspect, dit encore Grienwek, les Vietnamiens étaient supérieurs sur tous les plans ; Impossible de soigner tous nos blessés, relate Ronault, les morts étaient enterrés
dans la boue ; Nos jeunes soldats de 24 ans avaient des visages transformés comme des vieillards de 70 ans raconte Madelaine ; Il fallait nous rendre pour arrêter le combat, racontent Bizard et
Sassi.
La décision devrait venir des politiciens à Paris, mais ils ne disaient rien. Il n’y avait pas d’attente entre les Généraux Navarre et Cogny. Decastre était
dépassé par la guerre.
Même la visite au début de mois d’avril 1954 à Dien Bien Phu de Mr René Pleven Ministre français des armées, n’a pas résolu la situation désastreuse de l’armée
française au Vietnam et les soldats disaient que les Américains viendront nous aider pour gagner cette guerre.
Par contre des pourparlers secrets entre le gouvernement français et du Nord Vietnam se déroulaient à Genève pour trouver l’accord d’un cessez le feu sans que
l’armée coloniale d’occupation le sache.
L’assaut vietnamien sur Dien Bien Phu le 7 mai 1954, fut la fin d’occupation de l’armée française au Vietnam avec une lourde perte de 3.000 morts, 4.000 blessés,
10.000 prisonniers et des disparus. Tous les avions, les chars, les blindés, les véhicules de transport des troupes, les jeeps et toute l’artillerie détruits par les troupes de l’Armée
Populaire du Vietnam.
Le Colonel Piroth, chef de l'artillerie, se suicida.
Toutes les voies d’accès et de sortie à Dien Bien Phu étaient bloquées, empêchant les ravitaillements de l’armée française. C’était la capitulation totale.
Les soldats français encore retranchés dans des trous, reçurent ordre de Paris pour déposer les armes et de se rendre les mains à la tête aux soldats vietnamiens
de l’Armée Populaire du Vietnam qui criaient de joie de la victoire après 7 ans ½ de guerre.
Au même moment à Genève, le gouvernement français fut obligé de signer l’accord de cessez le feu et de reconnaître la République Socialiste du Vietnam.
Huit semaines plus tard, la conférence de Genève sur l'Indochine aboutissait au partage du pays, et l'armée vaincue à Dien Bien Phu était invitée à quitter la
région de Tonkin. L'armée coloniale française quitta définitivement le Nord-Vietnam en 1955 et tout le Sud-Vietnam un an plus tard.
En 7 ans ½ de guerre, environ 50.000 soldats français sur les 250.000, étaient tombés au Vietnam + les blessés et les disparus.
Voilà comment jusqu’à ce jour aucun autre gouvernement français n’a osé plus aller s’aventurer dans l’ensemble de l’ex-Indochine.
Raconter tous les témoignages des officiers et soldats français survécus au tombeau vietnamien, n’est pas possible dans un tel article de mémoire.
Ceci nécessite d’écrire un livre, bien que cette défaite soit toujours gardée secret défense 57 ans après, pendant que le débarquement américain en Normandie le 6
juin 1944 pour libérer la France, est célébré avec pompe chaque année.
Mais les Africains sans compréhension de l’histoire, se laissent avaler par l’ignorance, c’est pourquoi l’armée française est considérée invincible en Afrique et
protège librement les pouvoirs marionnettes que la Françafrique place sur leur sol depuis 1960.
Et pourtant cette armée de 250.000 hommes, chassée au Vietnam (331.698 Km2) avec tous ses gros moyens de guerre aérienne, terrestre et navale, ne représente
absolument rien en Afrique par le nombre de ses soldats et équipements de guerre.
Djibouti, Sénégal, Tchad, Centrafrique, Gabon et Côté d’Ivoire totalisent 2.716.830 Km2 sur les 30.000.000 de Km2 de toute l’Afrique.
L’armée française possède moins de 8.000 soldats et mal équipée dans ces six pays africains pour protéger tous les pouvoirs néocolonialistes au service de
l’expropriation de toutes les richesses de l’Afrique par l’Organisation des Néocolonialistes Unifiés.