La présidentielle du 28 novembre 2010, en Côte d’Ivoire, et le scrutin couplé du 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo auront plus apporté aux peuples des deux pays misères et souffrances. Déjà, on dénombre plus de cinq morts sur le carreau lors des violences qui ont suivi la proclamation des résultats par la CENI de Daniel Ngoyi Mulunda, et cela, sans compter les nombreuses vies fauchées depuis le début du processus électoral c'est-à-dire depuis le tripatouillage de la Constitution de Liège pour ramener le scrutin à un tour pour faire gagner Joseph kabila. "Tristes tropiques", écrivait si ingénieusement l’anthropologue français Claude Lévis-Strauss. Le peuple Kongolais qui en avait assez des turpitudes de ses politicailleurs, des mammouths joséphistes et des dinosaures mobutistes réunis voit ainsi ses souffrances prolongées à l’infini, lui qui croyait pourtant vaincre le signe indien à travers ces élections longtemps attendues. En en observant de très près le processus électoral au Kongo de Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Patrice Emery Lumumba, M'siri... on se rend vite compte que seule la fraude a triomphé, le peuple, lui, est sorti perdant, ayant été bluffé et dribblé. Et cela, le centre Carter l’a clairement relevé à travers un rapport cinglant qui tombe comme un couperet pour le régime totalitaire de Kinshasa. En effet, ce centre qui n’a jamais fait mystère de son opinion, a déclaré que les récentes élections en République démocratique du Congo ont été entachées de graves irrégularités. A sa suite, le cardinal Laurent Monsengwo, archévêque de Kinshasa a également jeté un pavé dans la mare en soutenant que les résultats qui ont proclamé Kabila vainqueur, n’étaient conformes ni à la vérité ni à la justice. Le Vuvuzélateur Lambert Mende défendant un régime agonisant s'en prend ouvertement au Cardinal Monsengwo. Qui vivra vera !

"Kabila doit partir" scandent en choeur les Kongolais à travers le monde. Photo Réveil-FM

 

Il ya de quoi hérisser le poil de Joseph Kabila et ses josephistes qui ont déjà sabré des champagnes, dont le Vuvuzélateur Lambert Mende est aussitôt monté sur ses grands chevaux pour entonner le traditionnel refrain de l’ingérence, comme si le Kongo était le jouet des josephistes. Comment peut-on se réjouir d’être élu à l’issue d’un scrutin jugé chaotique ? C’est difficile, à moins d’être né après la honte ! Certes, on peut, comme le disent certains, remonter les bretelles à l’opposition congolaise pour ne s’être pas unie pour désigner un candidat unique. Mais, il faut tout de même reconnaître que l’unité de l’opposition ne pouvait visiblement rien dans une compétition boutiquée où le vainqueur était connu d’avance, et les règles du jeu faussées. La fraude, on le sait, est devenue l’arme efficace qu’utilisent bien des potentants, chefs d’Etat sortants, candidats à leur propre succession, pour faire obstacle à leur opposition, quand celle-ci décide de s’unir. Et ce scénario honteux, on y est habitué, sur le continent.

Elections boutiquées et grugées d'avance au profit de Joseph kabila, les Kongolais refusent dans leur majorité un Barabas comme président de la République fut-il imposé par la nébuleuse communauté internationale.