Par Freddy Mulongo, mardi 11 mai 2010
Kinshasa, jeudi 26 mars 2009, le président Français Nicolas Sarkozy et son homologue congolais Joseph Kabila, au Palais du peuple.
Les 31 mai et 1er juin 2010, se tiendra le sommet Afrique-France à Nice dans le sud de la France. Pour l'heure, trente-deux chefs d'Etat sont déjà annoncés. Parmi eux, l'Egyptien Hosni Moubarak, si sa santé le lui permet, présidera le sommet avec le président Français Nicolas Sarkozy, l'Ethiopien Meles Zenawi, le Rwandais Paul Kagamé, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Nigérian Goodluck Jonathan. De sources diplomatiques, on apprend que la plupart des chefs d'Etat francophones sont également attendus, à deux exceptions près: Joseph Kabila pour la République Démocratique du Congo, qui continue à laisser planer le doute, et Laurent Gbagbo de la Côte d'Ivoire, qui avait d'abord dit non et qui fait dire à présent que ce non n'est peut-être pas définitif.
Le "Raïs" boude la France !!!
Souvenons-nous de la première visite de Nicolas de Sarkozy en République Démocratique du Congo, c'était un jeudi le 26 mars 2009. Dans la tradition bantoue, on sort de chez soi pour accueillir son invité. "Jo" kabila ne s'était même pas dérangé pour aller à l'aéroport accueillir le président de la république française. Son hôte qui foulait pour la première fois le sol congolais. C'est le Premier ministre qui a joué ce rôle. Joseph Kabila aurait du laisser de côté sa bouderie sempiternelle pour au moins accueillir son hôte.
Le jeudi 26 mars 2009, "Jo" Kabila avait délégué au pied de l'Airbus tricolore son premier ministre Adolphe Muzito et s'était bunkerisé au Palais de la Nation jusqu'à ce que Nicolas Sarkozy lui réjoigne. A Kinshasa, ce jour-là, ni les banderoles de bienvenue soigneusement calligraphiées, ni les T-shirts à l'effigie des deux chefs d'Etat congolais et français, ni le bain de foule zigzagant d'une berge à l'autre de l'avenue et que canalise à grand peine un bataillon de gardes du corps. Ni, enfin, la Mercedes à toit ouvrant d'où Joseph Kabila et Nicolas Sarkozy pouvaient émerger pour saluer les Congolais. Nicolas Sarkozy a été flanqué dans une jeep noire aux glaces fumées pour ne voir les Kinois encore moins les rencontrer. Il ne fallait surtout pas que le président voit les vraies réalités congolaises. La veille de son arrivée Vital Kamerhe a été viré du perchoir de l'Assemblée nationale pour avoir osé critiqué la décision unilatérale du "Raïs" de faire entrée la soldatesque rwandaise au Congo sans l'aval du Parlement.
Louis Michel "Big Loulou" qui avait "boutiqué" pour le compte de l'union européenne (UE) les élections de 2006 pour Joseph Kabila se rend-t-il compte de tous les maux qu'il fait aux congolaisrdciens ?
Etre Président de la République c'est comme être on ne pas refuser d'aller au front ! Etre conscient que son "job" consiste à être partout où se "boutique" les affaires qui touchent à son pays et surtout parler au nom de son peuple et défendre leurs intérêts.
Joseph kabila est sur les traces de pas de Paul Biya, le président camerounais. Ce dernier en vingt-sept années de présidence n'a dû accorder tout au plus une dizaine d'interviews aux médias internationaux (audiovisuel et presse écrite) et passe les 3/4 de son temps où il a racheté l'hôtel Intercontinental qui le logeait d'habitude.
Joseph Kabila se moque du Congo et des congolais. Absentéisme légendaire et bouderie sempiternelle rythme la présidence cahoteuse de Jo Ka à la tête du pays.
Les Congolais méritent mieux qu'un président fantôme aux grandes rencontres internationales où se décident sans nous le destin de la République Démocratique du Congo.