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Réveil FM International de Freddy Mulongo

Réveil FM International est un média ouvert sur les 5 continents. Ce site donne des informations des Congolais vivant en France, de l'espace Schengen mais aussi de ceux qui vivant en République démocratique du Congo. Freddy Mulongo est un journaliste congolais vivant en France qui est très attaché au respect des droits de l'homme.

Elections Louis Michel 2006: "Vérité des urnes", brouille entre le Cardinal Frédéric Etsou et l'abbé Apollinaire Malu Malu !

Elections Louis Michel 2006: "Vérité des urnes", brouille entre le Cardinal Frédéric Etsou et l'abbé Apollinaire Malu Malu !

Par Freddy Mulongo, dimanche 2 juin 2013

Le Cardinal Frédéric Etsou est mort pour avoir dit la vérité aux congolais.

Comment comprendre que Joseph Kabila qui a soi disant était élu soit contraint d'organiser un dialogue inter-congolais (dialogue annoncée depuis le 15 décembre 2012 qui tarde à venir), alors qu'il a la majorité au parlement (chambre haute et basse), les ministres sont des joséphistes, les gouverneurs sont des Joséphistes, des juges et magistrats sont des joséphistes, même les bourgmestres sont tous des joséphistes. Précisons que les Congolais n'ont pas un problème entre eux, alors à quoi bon un dialogue inter-congolais ? Joseph Kabila n'est pas légitime, lui et sa bande gouvernent par défi en prenant en otage toutes les institutions de la République. Joseph Kabila est le vrai problème de la RDC !

Réveil FM International revient sur la brouille Cardinal Frédéric Etsou-abbé Malu Malu lors des élections Louis Michel 2006. L'arrogance de l'abbé Apollinaire Malu Malu de Butembo face à la demande du Cardinal Frédéric Etsou de dire la vérité au peuple, avait déjanté plus d'un. Quelques jours plus tard, le Cardinal Etsou mourrait, sans que sa mort ne soulève de l'émoi au sein de la population congolaise. Choc, tristesse, consternation, révolte, les mots ne sont pas suffisamment forts pour exprimer l’état d’âme des innombrables Congolaises et Congolais de Belgique et de l'espace Schengen partis à l’hôpital universitaire de Louvain au matin de ce dimanche 7 janvier 2007, rendre un dernier hommage au Cardinal Frédéric Etsou, archevêque de Kinshasa.

Dans son homélie du dimanche 7 janvier 2007 à 8 heures, le Cardinal Théodore Edgar Mc Carrick l'Archevêque de Washington annonce le décès de son grand ami le Cardinal Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi l'Archevêque de Kinshasa à l'âge de 77 ans. Le décès est survenu samedi le 6 janvier 2007 à 20h50' à l'Hôpital Universitaire (UZ) Gasthuis à Louvain en Belgique.

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Selon les proches du Cardinal Théodore Edgar Mc Carrick, le Cardinal Frédéric Etsou souffrait d'un diabète instable mais son état de santé n'inspirait aucune inquiétude jusqu'à sa fameuse déclaration fracassante sur Radio France Internationale, dénonçant les irrégularités constatées par les témoins de l'église Catholique présents dans tous les bureaux de vote et, l'inexactitude des résultats officiels, du deuxième tour de l'élection présidentielle, publiés par la Commission Electorale Indépendante (CEI) au profit de Joseph Kabila. Le Cardinal Frédéric Etsou n'a pas hésité à mettre en doute publiquement la probité morale de l'Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu Président de la CEI et son rôle très actif dans le hold-up électoral en RDCongo. Le Cardinal a eu le courage politique d'appeler les Congolais à ne pas laisser leur pays sous la coupe des étrangers…

Le Cardinal Frédéric Etsou, 77 ans, est décédé samedi 6 janvier à la Clinique universitaire de Louvain (KUL), en Belgique. Officiellement, il souffrait de diabète et d'un œdème pulmonaire qui l'aurait emporté. Les spéculations vont bon train tant sur les causes "réelles" de la "dégradation brutale" de sa santé ayant conduit à l'issue fatale que sur le nom du probable successeur. "On ne peut rien exclure !". C'est la déclaration faite sous l'anonymat par l'un des proches du défunt citant un des médecins traitants.

Depuis une semaine, confie cette source, "les organes vitaux du patient Etsou — à savoir les reins, les poumons et le foie — se sont détériorés en un temps record à la stupéfaction du corps médical". Selon certains témoignages, depuis quelques mois, le visage du cardinal était sujet à une "éruption cutanée" d'origine inconnue.

Des internautes ont affirmé le plus sérieusement du monde que le visage de Frédéric Etsou ressemblait de plus en plus à celui du président ukrainien Viktor Iouchtchenko, victime d'un empoisonnement à la dioxine. L'information n'a pas été démentie par les visiteurs qui ont eu accès au malade.

L'archevêque de Kinshasa, présentait, selon eux, les signes de quelqu'un qui a ingurgité des substances nocives. C'est un euphémisme. Certaines sources assurent que l'examen du sang aurait révélé "des traces de dioxine". D'autres sources parlent de "traces de cyanure". Qui dit vrai ? Spéculations ?

Vendredi 5 janvier, on apprenait dans la soirée que le prélat était placé sous assistance respiratoire. Un prêtre lui aurait même administré le "dernier sacrement". A l'évidence, la situation était aussi grave que désespérée. "Le Cardinal Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi est mort". Cette nouvelle s'est répandue le lendemain soir à Bruxelles et Paris comme une traînée de poudre. Contactés, certains membres de l'entourage du regretté cardinal dissimulaient à peine un certain sentiment de révolte. De quoi souffrait Frédéric Etsou ? Selon une source médicale congolaise, l'homme était sujet à des problèmes "diabétiques" depuis la fin des années 90. "Le diabète peut générer des complications cardiaques", ajoute-t-elle. Œdème pulmonaire Selon certains témoignages, les médecins de la KUL ont constaté, ces derniers jours, la présence d'une assez importante quantité "d'eau " dans les poumons du patient.

Selon un expert, "c'est un indice certifiant que le cœur ne pompe plus de manière optimale".

Apollinaire Malu Malu veut revenir en force à la CENI alors que la CEI a encore des cadavres non élucidés dans les placards.

L'évêque Melchisedek Sekuli est un proche de Joseph Kabila. Pour la petite histoire, Melkisedeck Sekuli serait le "parrain" de l'abbé Apollinaire Malu Malu de Butembo. Au début de l'an 2000, les deux religieux animaient une association de défense des droits humains dans la partie orientale du pays, occupée à l'époque par les rebelles du MLC de Jean-Pierre Bemba et ceux du RCD-Goma d'Azarias Ruberwa.

Selon Paul Nsapu, président de la Ligue des électeurs, c'est par cette voie que Sekuli et Malu Malu sont entrés dans les bonnes grâces de la Présidence de la République de Joseph Kabila. Selon des analystes, l'histoire du "cannibalisme" imputé à Jean-Pierre Bemba Gombo aurait été montée "de toutes pièces" par l'association dirigée par ces deux religieux.

Incompris par certains, applaudis par d'autres, le cardinal Frédéric Etsou a marqué son époque. L'homme aimait dire à haute voix son attachement à la vérité, à la paix et à la compassion. Dimanche 23 avril 2006, recevant des journalistes kinois à l'issue d'un séminaire, l'homme a dit tout haut ce que la majorité de ses concitoyens murmuraient tout bas : "Vous avez laissé ce pays entre les mains des étrangers qui sont en train de le diviser." C'est le tollé général. Chaque acteur donna à cette phrase sa propre interprétation. Certains n'ont pas hésité à y voir un hymne à la xénophobie. "Xénophobe", "mobutiste invétéré", autant de qualificatifs lancés à la face de l'outrecuidant prêtre accusé, plus à tort qu'à raison.

Après le second tour de l'élection présidentielle, Etsou est revenu à la charge en jetant un immense pavé dans la marre. Il accuse l'abbé Malu Malu, le président de la CEI (Commission électorale indépendante) de s'être livré au tripatouillage des résultats électoraux.

Dans une intervention faite le 13 novembre 2006 sur radio France internationale, qui prend désormais le relief d'un testament politique, le cardinal Etsou tonne : "Moi, personnellement, comme pasteur, je n'accepte pas ce mensonge. Il faut la vérité. L'abbé Malu Malu doit se conformer au verdict des urnes. Il ne peut pas se permettre qu'on falsifie le verdict des urnes". Et d'ajouter : "Je dis non à toute tentative d'imposer au peuple congolais un candidat devant juste satisfaire les appétits gloutons et prédateurs de ses commanditaires étrangers."

Cueilli à froid, Apollinaire Malu Malu de réagir : "Je suis étonné par cette déclaration, d'autant plus que le Cardinal n'a pas participé aux élections. Je trouve que c'est une déclaration dangereuse qui ne reflète pas la réalité." Dans une missive adressée à la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) en date du 30 novembre dernier, le cardinal note en liminaire qu'il est retenu à Bruxelles "pour raisons de santé". Commentant sa déclaration sur RFI, il écrit : "Nous pasteurs du peuple de Dieu, avons une mission délicate et difficile : celle d'être serviteurs de la vérité et non du mensonge. Et cela avec courage. (…). Notre prise de position en tout moment doit être en faveur du peuple de Dieu. Ouvrons nos yeux dans nos diocèses pour voir la misère de notre peuple, ouvrons nos cœurs devant plus de 4 millions de Congolais tués par la guerre inutile d'occupation, guerre qui a généré et continue de générer la faim et les maladies et la division des familles, pendant qu'elle a servi à tous les belligérants pour s'enrichir et vendre le pays aux étrangers."

Et de poursuivre : "Comme tout le monde, nous disposons des informations sur les vrais résultats électoraux du 30 octobre dernier. (…). Ces résultats diffèrent de loin de la mascarade politique que nous venons de vivre le mercredi 15 novembre par la déclaration de la CEI et du verdict de la Cour suprême de Justice du lundi 27 novembre 2006. (…)".

Pour le Cardinal Etsou, les Congolais doivent "fermement condamner la logique dans laquelle la communauté internationale avec la complicité de quelques Congolais nous a enfermés, logique selon laquelle l'Est appartiendrait à Joseph Kabila et l'Ouest à Jean-Pierre Bemba ! Un gros mensonge à rejeter en bloc".

Pour lui, les Congolais doivent, de même, affirmer "avec sérénité l'unité nationale et l'intégrité du territoire congolais".

Il souligne que "malgré les astuces de certains, moi, je continuerai à parler au nom des 8 millions d'habitants qui constituent l'Archidiocèse de Kinshasa !" Et de conclure : "Je plaide pour la libération de Me Marie-Thérèse Nlandu et d'autres innocents injustement retenus en prison. Et je désire tant la paix, la justice pour mon peuple. (…)."

Déclaration du cardinal Etsou

« Je dis fermement non, et non à toute manœuvre qui mettrait en cause le libre choix, transparent et démocratique du peuple congolais. Nous savons que le président sortant, dans beaucoup de coins, n’a pas les résultats qu’on essaie de faire sortir comme on a fait au premier tour. Je demande également à la communauté internationale de s’abstenir de toute tentative d’imposer au peuple congolais celui qu’il n’a pas choisi comme son président. Toute tentative de ce genre serait un acte grave d’irresponsabilité et pourrait entamer et hypothéquer tout ce qui fait le prestige et la fierté de l’Occident. Je dis non à toute tentative d’imposer au peuple congolais un candidat devant juste satisfaire les appétits gloutons et prédateurs de ces commanditaires étrangers». « Je suis très inquiet, parce que je vois que les choses ne se déroulent pas comme elles devraient se dérouler. La chose la plus importante, la publication des résultats des élections. Mais il me semble qu’il y a déjà des manœuvres. Des résultats que nous connaissons de plusieurs coins de la République ne sont pas les résultats qu’on semble essayer de publier. Nous savons que le président sortant, dans beaucoup de coins, n’a pas les résultats qu’on essaie de faire sortir cette fois, comme on l’a fait au premier tour. Alors que nous avions dit que nous voulons des élections libres, transparentes et démocratiques. Et ce n’est pas cela qui se manifeste. Moi, personnellement comme pasteur, je n’accepte pas le mensonge. Il faut la vérité, la vérité des urnes. L’abbé Malu Malu doit se conformer au verdict des urnes. Il ne peut pas se permettre qu’on falsifie le verdict des urnes. Après la publication du premier tour, il y a eu des bagarres, des affrontements, il y a eu des morts. Et c’est cela que je refuse. Je ne veux pas des morts inutiles dans mon pays. Ce que nous voulons, c’est la paix».

Le 8 décembre 1954, il est admis dans la congrégation des pères de Scheuts. Après une année de noviciat et trois ans de théologie dans le scolasticat de Katoka dans le Kasaï-Occidental, il fit ses v?ux perpétuels et est ordonné prêtre le 13 juillet 1958 à Lisala par monseigneur François Van Den Berch. Au bout d'une année de théologie pastorale à Bruxelles, le père Frédéric Etsou va travailler successivement comme vicaire à Saint François de salles de Kintambo et Saint Pierre dans la commune de Kinshasa entre 1959 et 1964.

En 1964, il est envoyé à Paris où pendant 4 ans, il fait les études de sociologie. Entre 1968 et 1976, il revient à la paroisse Saint Pierre comme curé et assumera en même temps les charges de vice provincial des Scheuts pour la province CICM de Kinshasa et de vice président de l'Association des supérieurs majeurs (Assuma).Sacré Evêque le 7 novembre 1976, Mgr Etsou sera nommé archevêque de Mbandaka - Bikoro le 17 décembre 1977 en remplacement de Mgr. Pierre Winjnants, retourné en Belgique.

De 1979 a 1984, il est vice président de la Conférence épiscopale du zaïre. Nommé archevêque de Kinshasa le 14 août 1990, en remplacement du feu le cardinal Malula, il sera nommé cardinal le 29 mai 1991 par feu le pape Jean Paul II.

Le 13 juillet 2000, lors de la 34è assemblée plénière de la CENCO, il est nommé président de la Conférence épiscopale nationale du Congo pour un mandat de 4 ans.Très engagé pour la cause sociale, son éminence le cardinal Etsou a accompagné la campagne d'éducation civique et électorale avec la commission Justice et paix au cours de deux dernières années.

Au niveau du Saint siège, le cardinal Etsou était membre des conseils pontificaux pour évangélisation des peuples, pour la famille et pour les affaires économiques. Il a eu à participer dans les synodes au niveau romain et au conclave des cardinaux lors de l'élection du pape Benoît XVI.

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