1 Novembre 2013
Par Freddy Mulongo, jeudi 31 octobre 2013
Villacoublay (Yvelines), hier. Thierry Dol, pris en otage le 16 septembre 2010, a atterri à cinq kilomètres à peine de son domicile de Meudon-la-Forêt.
Base militaire de Villacoublay (Yvelines), hier. Derrière le chef de l’Etat venu accueillir les ex-otages du Sahel, sur le tarmac, de gauche à droite : Marc Féret, Thierry Dol, Pierre Legrand, Daniel Larribe et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian. 1 139 jours de cauchemar sous un soleil de plomb Les quatre Français sont rentrés hier à Paris. Pendant trois ans, leurs conditions de détention au nord du Mali ont été très rudes.
A travers le hublot de l’avion blanc frappé des couleurs de la cocarde, il aura peut-être aperçu le toit de sa résidence. Thierry Dol a en effet atterri hier à Villacoublay (Yvelines), à cinq kilomètres à peine de son domicile de Meudon-la-Forêt. L’ingénieur de 32 ans n' a pas eu le loisir de retrouver l'appartement dans lequel il vivait jusqu'à son enlèvement le 16 septembre 2010.
Après avoir serré dans ses bras son épouse Awri et ses parents, tout juste arrivés de Martinique, sur le tarmac de la base aérienne, Thierry le Dol a rejoint l'hôpital du Val-de-Grâce (Paris Ve). Il y a subi des examens médicaux avec ses compagnons d'infortune Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand.
La nouvelle du retour de Thierry Dol ne laisse pas insensible les Meudonnais. A commencer par Hervé Marseille. Le sénateur-maire (UDI) a accueilli dans sa commune deux manifestations organisées avec les familles des ex-otages en septembre 2012 et 2013. "Il a fallu faire du bruit pour qu'on ne les oublie pas, rappelle Hervé Marseille. Nous sommes très heureux de ce dénouement."
Entre joie et surprise...
L'élu a appris la bonne nouvelle avant-hier en fin de journée. "Awri Dol m'a téléphoné pour me dire que son mari venait d'être libéré, déclare-t-il. Elle était très émue. Elle m'a remercié pour l'accompagnement mis en place par la ville pendant ces trois années." Lorsqu'il reviendra chez lui, Thierry Dol recevra un accueil chaleureux. "On va le laisser aux siens, reprendre des forces et, après, on fêtera ça ", sourit Hervé Marseille.
Dans la rue où résident les Dol, on oscille entre joie et surprise. "Je ne les connais pas plus que ça, confie une voisine. On est soulagés pour lui et pour sa famille. Maintenant, il faut les laisser tranquille." Une autre locataire affiche une mine stupéfaite:"Je vis ici depuis cinq ans et j'ignorais qu'il loge dans mon immeuble !"
Le passage d'une équipe de télévision hier matin a étonné les riverains " Les journalistes nous ont appris que Thierry Dol habite ici, raconte un commerçant. Nous sommes très contents pour lui."
Lorsqu'il se promènera dans le parc du tronchet, Thierry Dol découvrira "l'arbre de la liberté" planté l'an dernier pour lui et les autres captifs.
Il le verra pousser, entouré de ses proches.