Le roi Albert II assistera, à Kinshasa, aux cérémonies du 50e anniversaire de l’indépendance. Est-ce que c'est pour les beaux yeux de Congolais où pour les intérêts belges ?

En mars 2010, le quotidien néerlandophone Het Nieuwsblad, qui citait un spécialiste financier Thierry Debels, déclarait que "la fortune privée du roi des Belges Albert II se chiffrerait à 1 milliard d'euros, soit 80 fois plus que les 12,4 millions que le Palais lui reconnaît officiellement."

Thierry Debels, qui a rédigé un ouvrage sur le patrimoine de la dynastie belge, "L'argent perdu des Cobourg", soulignait qu'" il s'agit probablement là d'une sous-estimation", ce spécialiste, Le montant ainsi calculé ne tient pas compte de l'ensemble des intérêts que posséderait encore la famille royale en République démocratique du Congo.

L'un des principaux éléments du patrimoine des Cobourg serait constitué par des participations dans l'ex-Société Générale de Belgique, absorbée par le français Suez.

La dynastie belge fait souvent l'objet de critiques dans la presse flamande, notamment, estiment les analystes, parce qu'une bonne partie de l'opinion en Flandre, qu'elle soit acquise ou pas à l'indépendance, voudrait la suppression des pouvoirs politiques résiduels du monarque.

La dernière fois qu’un roi Belge a posé son auguste pied dans l’ancienne colonie, c’était en 1985. La face despotique du maréchal Mobutu n’était alors plus un secret. Il commençait sa descente aux enfers et comptait ses amis. L’indéfectible Baudouin avait répondu présent pour célébrer à ses côtés le 25e anniversaire de l’indépendance d’un Zaïre au bord du précipice. D’ultimes embrassades avant que la mort du monarque, en 1993, puis celle de Mobutu, en 1997, entraînent les relations belgo-congolaises dans une ère de déchirements, de glaciations et de réconciliations éphémères.

Vingt-cinq ans plus tard, le voyage d’Albert II, frère et successeur de Baudouin, n'apportera rien à la République Démocratique du Congo. N'en déplaise à Bob Kazadi Kabamba, un farfelu, bluffeur et pyromane qui crie à veut l'entendre que "la Belgique doit parler Congo pour exister au niveau international".

Le Congo existe par les Congolais eux-mêmes, ces derniers n'ont pas besoin que la Belgique chapeaute quoi que ce soit pour leur existence.

Garçon de course de louis Michel, Bob kazadi Kabamba et avec Evariste Boshab, les deux Belges d'origine congolaise qui ont participé à la Constitution de Liège, Constitution fantoche qui engrange la balkanisation de la République Démocratique du Congo avec ses 26 provincettes au lieu de 11 actuelles. Espérant rayer la RDC dans sa configuration actuelle, la Belgique risque de vivre sa balkanisation toute seule sans intervention extérieure.